vendredi 28 avril 2017

La mort aux trousses


Avis de vent fort sur nos épaules
ce soir
les températures restent assez fraîches
à la maison
des orages ne sont pas
à exclure
de tes yeux
ton silence tes mains
mon ventre
T'approcher pourrait susciter
une avalanche de reproches
un ouragan d'indifférence
la dépression me gagne
passagèrement fort
molissant nord
nord-ouest
La mort mon amour
aux trousses
je rêve d'une côte ensoleillée
de poussées anticycloniques
à tes côtés
mais seules de hautes pressions
sont annoncées
ce soir
Temps instable entre nous
devant le feu
mer agitée à forte
houle honteuse
et rafales de mots supérieures 
aux vents de ta jalousie
Reste imperméable aux précipitations
de ton imagination
j'attendrai les yeux fermés
les éclaircies après le tsunami
Ne crois pas tout
ce que tu penses
aucun coup de foudre
à l'horizon
Rien de nouveau sous le soleil.

Charles Brun, Poésie urbaine, volume 2

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